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Read Ebook: Histoire des enseignes de Paris by Fournier Edouard Cousin Jules Contributor Jacob P L Editor Fournier Louis Douard Illustrator

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Ebook has 357 lines and 109777 words, and 8 pages

Contributor: Jules Cousin

Editor: P. L. Jacob

Illustrator: Louis ?douard Fournier

Release date: December 29, 2023

Original publication: Paris: E. Dentu, 1884

LIBRAIRIE DE E. DENTU, ?DITEUR

DU M?ME AUTEUR

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LE MYST?RE DE ROBERT LE DIABLE, 1 vol. gr. in-18 3 50

EDOUARD FOURNIER

HISTOIRE

DES

ENSEIGNES DE PARIS

REVUE ET PUBLI?E

PAR LE BIBLIOPHILE JACOB

Avec un appendice par J. Cousin, biblioth?caire de la ville de Paris

OUVRAGE ORN? D'UN FRONTISPICE

DESSIN? PAR LOUIS-EDOUARD FOURNIER

PARIS

E. DENTU, ?DITEUR

LIBRAIRE DE LA SOCI?T? DES GENS DE LETTRES

PALAIS-ROYAL, 15-17-19, GALERIE D'ORL?ANS

Droits de traduction et de reproduction r?serv?s.

D?DICACE

A MADAME VEUVE ?DOUARD FOURNIER

PR?FACE DE L'?DITEUR

La digne veuve d'?douard Fournier m'a confi? religieusement tous les manuscrits, toutes les notes, tous les imprim?s, tous les documents enfin, rassembl?s par son mari, pour ex?cuter l'ouvrage que M. E. Dentu n'attendait pas sans impatience depuis plus de quinze ans et que l'auteur promettait sans cesse dans le d?lai le plus rapproch?, car ?douard Fournier ?tait un de ces ?crivains consciencieux qui ne croient jamais avoir fait assez de recherches pour la pr?paration de leurs ouvrages historiques.

Apr?s quoi, j'ai retouch?, remani?, augment?, compl?t? ceci et cela, en esquissant de mon mieux les chapitres dont l'id?e avait ?t? oubli?e ou laiss?e de c?t? par le ma?tre de l'oeuvre; en me p?n?trant bien de la pens?e que je n'?tais pas ici l'auteur, mais le simple ?diteur de cette oeuvre posthume. Je n'ai pas cherch?, je l'avoue, ? imiter la mani?re et les proc?d?s de m?tier litt?raire qui ont fait le succ?s de l'intelligent et spirituel savant, auquel je ne voulais rien enlever de ce qui lui appartenait; je me suis content? de remplir simplement et modestement les lacunes de l'ouvrage, qui ?tait sien et qui restera sien dans l'importante collection de ses oeuvres historiques sur le vieux et le nouveau Paris. Je crois devoir d?clarer n?anmoins que ce livre e?t ?t? infiniment sup?rieur ? ce qu'il est, si ?douard Fournier avait pu l'achever et le publier lui-m?me.

HISTOIRE

DES

ENSEIGNES DE PARIS

INTRODUCTION

ORIGINE DES ENSEIGNES DANS L'ANTIQUIT?

On peut dire avec assurance que les enseignes ont exist?, depuis les temps les plus recul?s, chez tous les peuples, chez les ?gyptiens comme chez les H?breux, chez les Assyriens comme chez les Grecs, partout enfin o? il y avait des inscriptions publiques sur les monuments et des monnaies portant des caract?res ou des signes graphiques, car les enseignes ne sont que des embl?mes ou des inscriptions. Mais, jusqu'? pr?sent, l'?rudition n'a pas pris la peine de rechercher leur origine et de constater leur existence dans l'histoire des moeurs de l'antiquit? ?gyptienne, h?bra?que, assyrienne et grecque. C'est seulement chez les Romains que la science s'est occup?e de prouver, d'apr?s le texte des auteurs latins et par le t?moignage incontestable de quelques monuments figur?s, qu'il y avait des enseignes de toute esp?ce dans la Rome antique et dans les principales villes de l'empire romain.

On peut supposer quelle ?tait l'enseigne ordinaire des d?bitants de vin, la pomme de pin ?tant consacr?e ? Neptune et ? Bacchus, car les tonneaux ?taient enduits de poix-r?sine, pour emp?cher le vin de filtrer entre les douves de ces barriques, dans l'int?rieur desquelles l'eau de mer ne pouvait p?n?trer quand on les transportait dans des barques. Le vin contenu dans de pareils tonneaux sentait la poix-r?sine, mais le peuple trouvait ? ce vin-l? une saveur particuli?re. Plutarque ne nous dit pas que la pomme de pin f?t l'enseigne des cabarets grecs, mais il rechercha pourquoi elle ?tait d?di?e en m?me temps ? Neptune et ? Bacchus. La tradition s'est maintenue depuis deux mille ans et plus, en perdant peut-?tre son sens mythologique, car, de nos jours, les cabarets de la Gr?ce sont encore d?cor?s de la pomme de pin traditionnelle. Ce n'?tait pas le seul embl?me qui f?t le signe distinctif des cabarets. Les monnaies de Byzance, cette ville de d?bauche et d'ivrognerie, ?taient surcharg?es d'embl?mes. <>

Praesidet exigui formalis imagine saxi Qui pastorali nomina fronte gerit.

Les premi?res enseignes, selon Pline, avaient ?t? des troph?es et des boucliers, qui non seulement portaient des noms propres, peut-?tre avec indication d'une qualit? professionnelle, mais encore qui offraient des peintures caricaturales: <>

Parfois l'h?telier se nommait lui-m?me sur son enseigne, qui ?tait grav?e sur pierre au frontispice de sa maison, comme le prouve cette inscription curieuse, trouv?e en France:

MERCURIUS hic lucrum Promittit, Apollo salutem, Septimanus hospitium. Cum prandio qui venerit, Melius utetur. Post, Hospes, ubi maneas prospice.

En voici la traduction: <>

On pourrait, d'apr?s le sens de l'inscription, supposer que Septimanus avait mis son auberge sous les auspices de Mercure et d'Apollon.

Les fouilles de Pomp?i ont mis ? d?couvert un grand nombre d'enseignes, peintes, sculpt?es en pierre ou moul?es en terre cuite, la plupart sans inscription, mais encore fix?es ? la place qu'elles occupaient au-dessus ou ? c?t? des boutiques de marchands. Il est souvent difficile de reconna?tre la profession qu'elles caract?risent. Ainsi, un petit bas-relief en terre cuite, repr?sentant une ch?vre, pouvait ?tre l'enseigne d'une ?table de ch?vres, sinon d'un vendeur de lait ou de fromages de ch?vre. Le nom du marchand ?tait parfois ?crit ou peint, sur le mur, ? c?t? du bas-relief ou de la peinture. Beaucoup de ces tableaux, peints grossi?rement ? la cire rouge, repr?sentent une figure grima?ante, ou bien les denr?es m?mes qui se vendaient dans la boutique; un marchand de vin avait pris pour enseigne deux esclaves portant sur leurs ?paules une gaule ? laquelle est suspendue une amphore. On a cru pouvoir attribuer ? un professeur de pugilat ou ? un gladiateur une peinture repr?sentant deux hommes qui combattent. On a moins de doute sur la destination d'un tableau qui repr?sente un homme fouettant un enfant. C'?tait l?, certainement, l'enseigne d'un ma?tre d'?cole. Enfin, l'?l?phant, qu'on employait autrefois au transport des fardeaux et des marchandises, devait ?tre l'enseigne d'une h?tellerie, o? logeaient des voyageurs et des marchands ?trangers.

JURISPRUDENCE ET POLICE DES ENSEIGNES A PARIS

Mais je voudrois encore plus; Si mes avis ?toient re?us, Je voudrois, par sentiment pie, Que l'on n'y m?t plus l'effigie Ni du bon Dieu ni de ses saints, Dont les irr?v?rends humains Signalent les lieux plus profanes. Il est des V?nus, des Dianes, Des Cupidons, des Adonis Et d'autres objets infinis, Pour indiquer tous domiciles De cette plus grande des villes.

C'?tait la premi?re fois que les enseignes avaient ? se d?fendre contre une attaque aussi violente, car l'ordonnance de 1577, relativement aux enseignes d'h?telleries, qu'on soumit alors ? des r?gles fixes, n'avait pas m?me inqui?t? les marchands, qui professaient le plus souverain m?pris pour les h?teliers et aubergistes, lesquels ne faisaient partie d'aucune corporation. Les enseignes ne manquaient pas de protecteurs, qui obtinrent des concessions de la part du lieutenant de police La Reynie. La dimension des enseignes fut fix?e de mani?re ? ce qu'elles ne payassent aucun droit au fisc, quand elles ne d?passaient pas cette dimension uniforme et qu'elles ?taient appliqu?es solidement au mur. Quant aux enseignes saillantes, elles furent autoris?es, ou plut?t tol?r?es, ? condition qu'elles payassent le droit d'?tre suspendues, ? telle hauteur r?glementaire, au-dessus du pav? du roi.

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